Time to F I G H T .



C'est par un joyeux après-midi de printemps qu'Aglaïa vit le jour, en plein milieu de la Mère Patrie. Joiiie, un enfant, joiiie la famille s'agrandit, non-joie pour le grand-frère qui avait du accompagner ses parents à l'hôpital au lieu de jouer avec ses amis. Pauvre petit très traumatisé. Mais il ne le restera pas très longtemps. Vous savez pourquoi? Parce qu'au final, il se rendit compte que sa soeur elle pouvait être cool. Elle le suivait. Elle faisait ce qu'il lui disait. Et sans rechigner. Elle n'était pas une poule mouillée. C'était un peu comme un jumeau. En plus petit et en fille. Mais elle n'avait pas l'air de trop apprécier les jupes et le maquillage. Tout ce qui l'intéressait, c'était aller dans les bois avec son frère et rentrer le plus sale possible. Sympa pour la mère qui n'aimait pas plus que ça de faire la lessive. Mais ils s'en fichaient pas mal. Ils s'amusaient. Très fort.

Il était un modèle pour elle, et il était fier d'elle. Tellement qu'assez vite, il l'intégra dans son groupe d'amis. Ce qui à la base, ne dérangea pas tellement. Elle fit très rapidement ses preuves physiquement parlant. Certains en avait même peur pour tout dire. Et puis quoiqu'elle fasse, son frère prenait sa défense, il était inutile d'argumenter. Par contre, lorsqu'elle alla enfin à l'école, la situation se compliqua quelque peu. Les autres se posaient des questions. Elle traînait tout le temps avec des gars plus âgés. Jamais avec ses homologues. Alors des rumeurs ont commencées à se faire. Et Aglaïa essaya de les faire taire par elle-même. Par la force. Mauvaise idée, elle se fit renvoyer de deux établissements à cause de ça. Mais au troisième, elle avait déjà sa réputation. Et plus les années passaient, plus elle ne faisait rien. A tous les niveaux. Elle ne perdait pas en force, mais en motivation, si. Elle réussit à peine à finir ses études, qui ne l'intéressait plus le moins du monde. Non. Ce qui au final l'intéressait, c'était les potins.

Elle voulait faire des études de journalisme. Mais ce n'était pas pour tout de suite. Sa mère voulait qu'elle l'aide, avec son frère, pour leur restaurant familial. Mais aller cueillir des champignons en forêt, très peu pour elle merci. Elle fit tout pour reporter cette tâche. Puis un jour, son frère la traîna. Il faisait mauvais. Trop mauvais. Elle traînait les pieds. Un peu trop. assez pour se les prendre dans une pierre. Tout ce serait bien passé si cela était arrivé lorsqu'il faisait sec. Mais elle avait retardé ce moment. Et ce n'était pas le cas. En voulant se rattraper, elle dérapa. De nouveau, cela aurait pu être sans grande importance. S'ils n'étaient pas dans une forêt dans les hauteurs. Avec des beaux ravins. Adieu cueillette, adieu Aglaïa.


Is this the E N D?




Elle avait vaguement essayé de se rattraper, mais en vain. Tout ce dont elle se rappelle, c'est d'une violente douleur au crâne. Un arbre sans doute. Ou une autre pierre. Il faut les bannir celles-là. Puis plus rien. Le noir complet. Et la douleur s'atténuait. Elle en aurait presque sourit. Était-ce donc ça le repos éternel?

Mon cul.

Il ne fallut pas dix minutes pour qu'un timbré ne la secoue. Franchement, qui se baladait en plein milieu d'un ravin. Et qu'est-ce qu'il voulait? Ses champignons? Il aurait pu les prendre et se barrer en la laissant là franchement. Aucun respect les gens de nos jours. Cependant, lorsqu'elle daigna ouvrir les yeux, ec ne fut pas la forêt qu'elle vit. Ni même le ciel au-dessus de ses yeux. Mais une pièce. Bizarre. Un endroit qu'elle n'avait jamais vu. Des têtes qu'elle n'avait jamais vues. Des inconnus partout. Qui n'arrêtaient pas de lui parler d'une voix monotone, comme s'ils en avaient marre de répéter la même chose, tout la journée.

Une nouvelle ville. Une nouvelle vie. Apparemment, tout le monde était dans le même cas que le sien. Une sorte de mi-mort. Avec des groupes. Elle n'avait rien compris. N'avait pas cherché à comprendre. Un immense sommeil l'avait envahie. Et depuis ce jour, elle n'a plus qu'une seule envie. Celle de dormir.